La fausse information (fakenews) a pris une ampleur sans précédent dans les supports de presse écrite depuis le 11 septembre 2001, ampleur enflée en quinze ans par les réseaux sociaux…
Huit Français sur dix s’estiment exposés aux fausses nouvelles, dévoile le Baromètre des médias du quotidien La Croix – Kantar Sofres de février 2017. Les lecteurs attendent des médias qu’ils jouent un rôle important pour fournir un contenu vérifié, notamment lors de la Présidentielle. Le CFPJ a relevé le défi. En effet, le Centre propose des cours de « fact-checking » (pour mieux traquer les fausses nouvelles, recouper les informations), de data et d’écriture dans l’urgence. Les quotidiens La Croix, Le Parisien, Le Monde se sont engagés à privilégier le travail de terrain, à réaliser des reportages, à conduire des enquêtes. Une raison cardinale : pour rendre l’information plus fiable !
Qu’on en juge : selon le Baromètre, 78% des Français attendent des médias qu’ils jouent un rôle important pendant la campagne électorale, en fournissant une « information vérifiée ». Un défi de taille : l’intérêt des Français pour les médias tombe au plus bas depuis 2002. L’AFP a accepté le challenge. L’agence a engagé une réflexion collective après les victoires du Brexit, de Donald Trump, et la primaire de la Droite en France, afin de reconquérir la confiance.
Les médias veulent aussi continuer à affirmer leur crédibilité sur le principe suivant : la qualité du contenu est indissociable de la qualité des présentations. Pas de lecture confortable si l’équipe rédactionnelle ne garde pas à l’esprit qu’il faut « Écrire pour être Lu » (selon l’énoncé de la formation emblématique du CFPJ), « Rédiger sans faute », voire « Enrichir son style ».
Dans le même esprit, inciter le lecteur de presse écrite à rester sur la page, revient à « Trouver des angles print et web ». Des angles originaux, s’entend. L’editing, enfin, occupe une place de choix : pour être lu, il convient d’être (mieux) vu.
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