Portrait d’Hélène Binet, directrice de la communication de Makesense

helene binet

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Propos recueillis par 
Aliénor Rouffet
Fondatrice de La Part Des Anges conseil 

Hélène Binet, investie par nature pour faire bouger les lignes

 

Le ton est enjoué et rieur. On y devine un doux sourire qui saupoudre chaque mot. On devine une joie de vivre à toute épreuve. Hélène Binet est à la ville comme à la campagne : entière et engagée !

Fraîchement nommée directrice de la communication de Makesense, association au dynamisme d’une startup et d’un Do Tank, la parisienne se lance dans un nouveau challenge. Makesense est bien installée et reconnue dans le paysage des boîtes disruptives qui œuvrent pour faire bouger les lignes. Dans le cas d’Hélène, les lignes de l’environnement et de la nature. Pour elle, piloter la com’ de cette organisation répondait à la logique de son fil conducteur de carrière « aider les gens à passer à l’action sur la thématique de l’écologie ». C’est son dada, son addiction, son ancrage de vie même. L’environnement, la nature et aujourd’hui l’urgence écologique.

Vous venez de quitter la direction de la communication de La Ruche qui dit oui ! après 8 ans. Que retenez-vous de cette expérience au sein d’une organisation aussi novatrice ?

H.B. : Mon entrée à La Ruche a été progressive en fait. J’avais eu plusieurs missions les années précédentes dans l’environnement, sur des postes de chargée de communication, sur de l’éditorial, de l’organisation d’événements liés à la nature. J’étais alors journaliste freelance et j’écrivais sur tous ces sujets liés à l’écologie. Puis en 2011, La Ruche qui dit oui ! a démarré en France. Je m’y suis intéressée, j’ai écrit un article sur le lancement des premières Ruches en France. De là, emballée par le concept, j’ai monté la première Ruche à Paris, puis j’ai créé un blog pour le collectif, puis le magazine de la Ruche. C’est comme ça que je suis entrée comme salariée de l’entreprise, tout naturellement, en tant que responsable éditoriale puis directrice de la communication. J’y ai rencontré des personnes très différentes, de tous horizons, engagées et connectées à la nature.

Depuis deux mois, vous êtes à la tête de la direction de la communication de Makesense, association engagée et disruptive. Quelles ont été vos motivations pour ce nouveau rebond ?

H.B. : L’un des premiers leviers fut, comme à La Ruche, la possibilité d’agir pour rendre le pouvoir aux citoyens dans la conquête des territoires ! En fait, je me sens investie dans cette mission de faire bouger les choses depuis mes études en communication. Cela active des ressorts en moi qui me permettent d’aller toujours plus loin. Ensuite, j’ai été particulièrement motivée par la cible principale de Makesense, les jeunes générations, très attentives aux questions écologiques et climatiques. C’est un nouveau challenge de storytelling, d’écriture, de communication. Enfin, le mode d’organisation de Makesense qui me convient parfaitement. C’est une entreprise libérée, on y trouve une énergie folle, l’inclusion, la solidarité et le quotidien en coworking ou télétravail. Rien n’est figé, rien n’est fermé. Finalement, un mode de fonctionnement qui me semble indissociable des pratiques environnementales. Et pour ce nouveau rebond, j’avais aussi profondément l’envie d’avoir envie.

Après une école de communication et journalisme, des missions de chargée de communication en territoire, des responsabilités éditoriales puis deux postes de directrice de communication, quelles compétences clés pensez-vous avoir activées pour ce parcours ?

H.B. : Tout d’abord, l’écriture. Je prends réellement beaucoup de plaisir à écrire. Cela peut aussi s’acquérir avec le temps et la pratique. Ensuite, le goût pour sortir de ma zone de confort, au plan rédactionnel comme au niveau de mes missions, tout en restant connectée au sujet qui m’anime, l’environnement. Je dirais aussi la curiosité et la créativité. J’aime et j’ai besoin de rencontrer des personnes différentes, de les découvrir, les écouter, passer du temps dans leurs univers. Cela alimente ma réflexion et mon ressourcement. Et je fais beaucoup de vélo aussi pour stimuler ma créativité

Quels conseils de com’ et de rebond de carrière auriez-vous à diffuser ?

H.B. : N’allez pas vers un sujet qui ne vous intéresse pas [rire]. Soyez engagé et croyez-en ce que vous faites ! Je suis convaincue que la communication peut aider une entreprise à aller vers une nouvelle direction, une nouvelle organisation, des nouveaux modes relationnels. Je dirais aussi s’entourer, travailler en collectif et construire en collaboratif. J’ajouterais, avoir une pensée autonome et suivre son intuition. Il ne faut pas avoir peur d’innover ni de se planter. Au pire, ça ne marche pas. C’est aussi accepter de prendre des risques. Pour finir, un bon conseil, prendre du plaisir à faire ou s’en aller ailleurs !

 

 crédit photo : M le magazine du Monde