Communication, une science entre technique et relationnel

Communication

Nous ne sommes pas tous communicants de profession et pourtant, nous communiquons tous, tous les jours, avec différentes personnes de différents écosystèmes. Il existe une multitude de clés, de méthodes et de #goodtoknow pour communiquer efficacement. Encore faut-il les connaître, se former, avoir des objectifs précis et pratiquer. C’est bien pour cela que l’on parle de science !

 

La communication appartient à la grande famille des Sciences de l’information et de la communication. A l’intérieur, une dizaine de grands domaines et une grosse trentaine de métiers. Oui, la communication est un métier, même si tout le monde communique au quotidien. La communication serait même l’un des premiers moteurs de l’économie française au niveau du chiffre d’affaires généré. La communication représente environ 700 000 emplois, directs et indirects (155 000 emplois en entreprises, 115 000 en agences, 420 000 emplois indirects), soit 2,7 % de la population françaises. La communication en France, c’est aussi 700 grands donneurs d’ordres qui représentent 90 % des investissements de communication. Alors oui, la com’ c’est un métier qui s’apprend et ne s’improvise pas.

 

Vers le « Contrat de filière »

Les sciences de l’information et de la communication existent grâce à la création en 1975 d’une section « SCI » au Conseil national des universités. En 2009, une Commission interdisciplinaire intitulée « Sciences de la communication » nait au sein du CNRS. Le métier est petit à petit apparu comme une véritable source de business et un tremplin en matière de recrutement et de carrière.

Curieusement, alors que écoles, universités et centres de formations professionnels forment des communicants depuis plus de quarante ans, c’est en février 2017 que le premier « Contrat de la filière communication »1 est signé entre l’Etat et des représentants du secteur. Reconnaissance tardive ou coup d’accélérateur nécessaire après la chute des investissements publicitaires des cinq années précédentes ?

Aujourd’hui, ce secteur représente une véritable force de frappe financière. Selon l’étude, « L’économie de la communication 2017 » publiée par l’Observatoire COM MEDIA2, l’ensemble de l’écosystème des entreprises de la communication sur le territoire national (dont Outre-Mer) consoliderait un chiffre d’affaires de 35,2 milliards d’euros. Une étude du cabinet EY (Ernst & Young) menée en 20163 pour l’UDA (Union des annonceurs) et l’UDECAM (Union des entreprises de conseil et d’achat média) stipulait que « 46,2 Mds€ ont été investis par les entreprises pour leur communication, soit 2,1 % du PIB national, masse salariale comprise ».

 

Quand la com’ fait sa mue entre soft et hard

Communiquer, c’est tout d’abord une action, le fait de transmettre quelque chose à quelqu’un ou à un groupe de personnes. Il existe mille façons de communiquer, par le langage, le son, les gestes, l’attitude… Il existe aussi une multitude d’outils pour faire circuler messages et informations, du papier au téléphone en passant par Internet…

Depuis une poignée d’années, la communication se remodèle, le métier de communicant se transforme notamment avec l’explosion du digital, qui impacte toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité. La com’ fait sienne certaines règles des métiers du journalisme et du marketing, elle devient digitale et met un pied dans les métiers de l’IT.

Actuellement, le mot qui fait le buzz est soft skills, compétences relationnelles. Et justement, dans les métiers de la com’, elles sont essentielles, mais ne suffisent pas. Elles doivent être couplées à de solides compétences techniques (hards kills). Quels que soient les domaines, les entreprises ou les canaux de communications, il sera demandé au professionnel du secteur d’être dynamique, proactif et réactif, assertif aussi. L’esprit d’équipe, l’autonomie et le sens politique sont plus que nécessaires. S’ajoutent une bonne dose d’écoute active et d’empathie, et en fonction des métiers, créativité et curiosité. A rajouter au mélange, un certain leadership, qui est essentiel pour conduire des équipes et des projets.

Parallèlement, la voilure technique du communiquant comprendra (entre autres) la maîtrise de l’écrit (tous supports confondus), la prise de parole en public, la gestion des conflits et la gestion du stress, le management d’équipe. S’ajoutent la maîtrise des outils de communication des plus classiques (print) aux plus digitaux du web, sans oublier la connaissance des usages des réseaux sociaux, qui ont fait naître de nouveaux métiers (community manager, social media manager).

La communication est donc bien un métier, ou plutôt un ensemble de métier. Ils sont complexes, variés et ne s’improvisent pas. La communication, c’est une science des relations humaines dans laquel il faudra donner de soi, faire entendre sa voix et surfer avec l’IA.

 

Article écrit par Aliénor Rouffet, Directrice conseil La Part Des Anges

 

Principaux domaines de la communication

√ Communication d’entreprise (institutionnelle, interne, externe)

√ Communication publique

√ Relations presse/média

√ Communication commerciale

√ Communication événementielle

√ Communication digitale

√ Communication d’influence et de crise

√ Communication en agence et régie.

 

  1. https://www.economie.gouv.fr/files/files/Actus2017/contratdefilierelacommunication_signe.pdf
  2. http://obs-commedia.com/actu/la-communication-pilier-de-leconomie-francaise-en-mutation/
  3. https://www.ey.com/fr/fr/newsroom/news-releases/ey-communique-de-presse-combien-les-entreprises-investissent-elles-vraiment-en-communication