“Avec le podcast, j’ai découvert une autre manière de travailler”

Cyril Jouison (à gauche) et Antoine Boitez (à droite) ont participé au parcours Podcasteur. Ils ont été interviewés par Damien Ou (au centre).

Interview d’Antoine Boitez et Cyril Jouison, deux participants au parcours Podcasteur du CFPJ. Témoignage croisé de leur expérience sur cette formation de deux semaines et demi qui s’achève cette semaine. Propos recueillis par Damien Ou, en stage de 3e au CFPJ.

Pourquoi avoir choisi la formation Podcasteur ?

Cyril : Je ne connaissais pas ou peu le podcast et l’audio. Tous les travaux autour de ce média, je trouve ça très intéressant. La voix c’est quelque chose d’assez intime, on peut aller chercher des choses différentes de l’’interview écrite par exemple. Il y a deux choses essentielles qui ont fait que j’ai voulu faire cette formation. Déjà, c’était animé par Louise Régent, une journaliste spécialisée en podcast. Et c’était au CFPJ qui a quand même une grosse valeur ajoutée dans un CV. Surtout quand on veut travailler dans les domaines liés au journalisme ou à la communication.

Antoine : Et c’est une formation complète sur deux semaines et demi.

Y-a-t-il beaucoup de préparation ou le podcast laisse-t-il la place à l’improvisation ?

Antoine : Alors il vaut mieux être préparé avant de partir bille en tête sur le terrain.

Si tu vas interviewer quelqu’un, c’est bien d’avoir déjà des questions. Et puis il faut réfléchir à ce que tu vas vouloir montrer avec le son, ce qu’on donne à voir avec le son. Donc il faut déjà anticiper un peu si on fait par exemple un tournage sur un marché, ce qu’on va prendre comme son etc…

Cyril : Comme l’explique Antoine, j’avais un plan, non pas de tournage mais un plan d’éléments nécessaires à ma narration auquel j’avais pensé avant. Par exemple, un bruit de porte, un bruit de téléphone.

De quoi parle votre podcast ?

Antoine : Je fais beaucoup de vidéos pour parler d’Histoire, ça m’amuse. En parallèle je travaille pour Skema, une école de commerce où je m’occupe de communication. Donc mon parti pris c’était de dire quel lien peut-on faire entre l’histoire, donc des personnages historiques et le monde des affaires tel qu’il existe aujourd’hui. Le but de mon podcast c’est que les gens repartent avec des connaissances. Qu’ils aient appris quelque chose.

Cyril : Un médium comme le podcast est intéressant parce qu’on peut y mettre de soi et donc de son expérience. Et la voix, pour ça, est vraiment importante : ça crée une connexion directe entre l’auditeur et le contenu qui est produit. Mon projet s’appelle “Parlons-nous d’amour”, c’est basé sur des conversations entre ma fille et moi. Depuis pas mal de temps je réfléchis à la place qu’a l’amour dans nos vies et notre société. On est dans une période très compliquée où tout est très « antagonisé ». Nous sommes des êtres d’émotions et on est là pour trouver quelque chose pour vivre ensemble et donc parler d’amour. 

Que retenez-vous de votre passage au CFPJ ?

Cyril : J’ai découvert une autre manière de travailler notamment par le son et je trouve ça passionnant de mettre un micro contre une porte, contre un clavier, et de créer une histoire avec ça. Ça ouvre plein de possibilités.

Antoine : L’exigence. Il y a vraiment cet impératif-là de soigner son travail. Que ce soit la voix off, la prise de son lors de l’interview, le volume, le mixage. Tout un tas d’éléments complexes. Moi je viens de la presse écrite, mon arme c’est le bloc-note et le crayon ou le clavier mais c’est beaucoup plus accessible que le son. Et puis je retiens aussi le souci de ne pas ennuyer l’auditeur. On ne veut pas que l’auditeur décroche et passe à autre chose.