Bien sûr ces situations sont rares. Mais quand elles surviennent, elles peuvent vous demander beaucoup trop d’énergie, voire vous empêcher de dormir.
Pourtant il existe des solutions précises, efficaces et faciles à mettre en œuvre.
Maîtrisez le jeu des étiquettes
Qu’est-ce que c’est ?
Prenez une étiquette adhésive sur laquelle est écrit un mot qui ne vous convient pas…
Exemple :
Essayez maintenant de décoller cette étiquette… vous arrachez le papier… ça ne marche pas !
Il est beaucoup plus simple de coller une autre étiquette sur la première, avec, écrit dessus, un mot qui vous convient…
Exemple :
Le jeu d’étiquettes le plus important pour vous est le jeu
Vos détracteurs essayent de vous faire passer pour un SUIVEUR quand votre objectif premier consiste à jouer votre rôle de LEADER. Comment jouer ce rôle de LEADER ? Les règles sont simples, parfois simplistes mais si vous ne les connaissez pas, vous avez toutes les chances de perdre du leadership…
Derrière chaque situation tendue, il y a un jeu d’étiquettes à l’œuvre.
Pour vous en sortir, il convient d’identifier toutes les étiquettes négatives que vos interlocuteurs sont susceptibles de coller sur votre front (pour vous faire passer pour un SUIVEUR) et de préparer toutes les étiquettes positives que vous pouvez coller « par-dessus » pour jouer votre rôle de LEADER.
De ce travail découlera naturellement votre stratégie personnelle de communication d’influence.
Parti-pris du CFPJ n°1 : pour que ce travail soit durablement efficace, il se base sur l’authenticité.
Pensez aux tiers
Dans les situations difficiles, vos interlocuteurs ne veulent pas être convaincus par vous. Votre seule chance consiste donc à passer par les tiers, à penser votre communication en fonction de son impact sur les autres.
Même quand vous êtes deux dans une pièce, pensez à ce que vous souhaitez que votre interlocuteur répète à l’issue de votre entretien.
Si votre interlocuteur sort d’un entretien avec vous et qu’il dit à l’envi « ouh là visiblement, il est dans le flou… » ou bien « pas commode le chef, il a été extrêmement clair ! », l’impact sur les tiers n’est pas vraiment le même…
Le passage par le tiers, c’est la dimension politique de la communication, qui vous permet de fédérer vos partisans, de rallier à vous les indécis et de semer le doute dans l’esprit de vos détracteurs.
Parti-pris du CFPJ n°2 : la dimension politique de la communication ne peut être complètement maîtrisée que si le dirigeant fait preuve d’empathie et de respect y compris vis-à-vis de ses détracteurs.
Oubliez le contenu, reprenez la main sur le cadre
Si vous êtes dirigeant aujourd’hui, c’est parce que vous êtes bon dans votre domaine. Toute votre éducation et votre parcours vous ont d’ailleurs encouragé à savoir, à connaître les réponses, à être incollable sur le fond.
Or, dans les situations tendues, c’est précisément le fond qui vous perd. Car le fond est toujours discutable. Et un débat sur le fond devient rapidement stérile et dangereux.
Vous devez concentrer votre attention sur la forme, sur le cadre, sur l’objectif, pas sur le contenu.
Observons cette scène :
Martine : « Olivier, tu dis être un spécialiste en football »
Olivier : « Oui absolument »
Martine : « Peux-tu me dire qui a gagné la coupe du monde en 1998 ? »
Olivier : « Facile, la France »
Martine : en 1994 ?
Olivier : « Le Brésil je crois »
Martine : Tu crois ?
Olivier …
Martine : Qui les Brésiliens ont-ils battu en finale ?
Olivier : « Ah… si attends… il me semble que c’était l’Italie ! »
Martine : « Il te semble ?… Et elle a eu lieu dans quel pays cette coupe du monde ? »
Olivier : « Je ne sais pas »
Martine : « Olivier, comment un expert en football peut-il être aussi hésitant sur ses réponses et ignorer où s’est passée la coupe du monde ! Qu’est-ce que ça aurait été si je t’avais interrogé sur la coupe d’Europe ou un championnat national ! »
Comme vous le voyez, sur le fond, arrive inéluctablement le moment où vous ne savez plus… Pour votre gouverne, la coupe du monde 1994 a eu lieu aux États-Unis, mais ce n’est pas le sujet. On peut très bien être expert en football et ne pas connaître les pays organisateurs des coupes du monde depuis 1928…
L’ESSENTIEL pour vous dans la relation consiste à replacer vos échanges dans un cadre favorable, à sortir des situations de questions-réponses piégeuses, à rappeler l’objectif de l’entretien, à revenir sur un terrain propice pour faire avancer le projet de votre entreprise.
Prendre la main sur le cadre, c’est aussi prendre conscience de votre rôle : VOUS en tant que personne n’êtes pas le sujet. LE SUJET, c’est l’intérêt général, l’avenir de votre entreprise, pas VOUS. C’est pourquoi, dans les situations tendues, vous n’acceptez ni les compliments ni les attaques personnelles. Tout cela est HORS SUJET.
Parti-pris du CFPJ n°3 : même s’il y a de grands principes à respecter, l’objectif est que chacun d’entre vous trouve sa propre façon de garder la main sur le cadre. Pas de recette toute faite. Chacun ses mots, son style, son mode d’emploi.
Si vous respectez ces trois grands principes (1.étiquettes, 2.tiers, 3.cadre), vous vous sortirez déjà beaucoup plus facilement des situations pièges. Le reste, c’est de la pratique, de l’appropriation, plus quelques trucs et astuces que l’équipe du CFPJ aura plaisir à partager avec vous.
Pour aller plus loin :
Développer une communication persuasive
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