Comment percer sur Twitter ou, à tout le moins, avoir une présence plus forte et petit à petit créer une communauté ? Cette question revient régulièrement dans nos formations. Que ce soit pour soi-même ou plus généralement, pour sa marque, chacun cherche à se faire entendre davantage sur un réseau social tumultueux et souvent cacophonique. Explorer les lignes de codes qui constituent l’algorithme de Twitter est à ce titre particulièrement instructif.
Twitter en quelques chiffres
Nombre d’utilisateurs actifs quotidiens : 217 millions (+13 % en un an).
Nombre d’utilisateurs actifs quotidiens aux USA : 38 millions.
Nombre d’utilisateurs actifs quotidiens hors-USA : 179 millions.
Le Top 5 des pays avec le plus d’utilisateurs :
- Les Etats-Unis
- Le Japon
- L’Inde
- Royaume-Uni
- Le Brésil
La France se classe entre la 10e et la 12e selon les classements, avec 12,8 millions d’utilisateurs actifs par mois.
Autre chiffre qui permet de visualiser comment fonctionne le réseau : 10% des utilisateurs les plus actifs contribuent à 80% de tous les tweets publiés. Les utilisateurs de 25 à 34 ans sont les plus présents sur la plate-forme : cette classe d’âge représente près de 40 % du total des usagers à travers le monde. Et la part des jeunes montent lorsqu’on se concentre sur les utilisateurs les plus actifs.
Ce que l’algorithme nous dit de Twitter
Twitter a récemment partagé son code, c’est-à-dire le squelette, sa conception fondamentale, ses règles de bases. Une bonne manière de découvrir comment l’algorithme fonctionne et les critères utilisés pour booster tel ou tel tweet ou à l’inverse les pénaliser.
Au rayon des actions qui vont booster l’audience d’un tweet :
- Le retweet (boost de x2)
- Un utilisateur clique et reste plus de 2mn sur votre tweet (x22)
- Quelqu’un clique sur votre profil et aime ou répond à un tweet (x24)
- La réponse à votre tweet (x54)
- L’auteur répond à un tweet qui le mentionne (x150)
Toutefois, lorsqu’on fouille le code de Twitter, on peut se rendre compte de certaines lignes apparemment contradictoires avec ce qui vient d’être énoncé : Aakash Gupta, spécialiste de la tech, a ainsi découvert que dans certains cas, chaque like peut booster jusqu’à 30 fois la visibilité d’un tweet ; c’est plus que le retweet (x20) et beaucoup plus que la réponse.
Un like extrêmement puissant, ce n’est pas si surprenant. Cet usage, relativement faible sur LinkedIn et Facebook par exemple (ou du moins son impact est-il faible), est pour le cas de Twitter extrêmement récompensé. Cela vient sans doute du fait que le like est beaucoup plus engageant sur Twitter qu’ailleurs. Il vient comme pour valider le propos qui est dit et engage donc l’auteur du like sur le fond d’un propos.
Quid de la vidéo et de la photo ?
Traditionnellement, on a coutume de dire que sur les réseaux sociaux, la photo et la vidéo sont essentiels aux posts. Un contenu sans image et, pire, sans vidéo, serait forcément plus faible. Cette vérité est remise en question par Twitter. D’abord, la vidéo ne vaut pas plus que la photo. Ensuite, si l’algorithme aura tendance à rendre plus visible un tweet avec un contenu de ce type, ce n’est pas non plus le jour et la nuit.
Plus intéressant encore : les liens vers d’autres sites. Ceux-ci auront une forte tendance à pénaliser votre tweet que ‘l’algorithme considèrera bien souvent comme un spam. A moins d’avoir un taux d’engagement très fort qui fera comprendre à l’algorithme que votre tweet et son lien ne sont pas un spam.
Ce qui vous pénalisera, de manière plus surprenante, est le fait de tweeter en dehors de votre « groupe ». l’algorithme, en effet, vous associe à un groupe d’utilisateurs selon vos gouts, vos sujets de prédilection. L’idée est de pouvoir augmenter votre reach au-delà de vos followers mais en s’adressant à des profils similaires. Tout tweet échappant à cette sorte d’association sera lourdement pénalisé. Cette facette de l’algorithme nous incite donc, comme nous le conseillons souvent en formation, à cadrer sa pratique et adopter une sorte de ligne éditoriale.